Michel

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samedi 30 janvier 2010

Témoignage


Un témoignage


Ne t’inquiète pas.

«Surtout, ne t’inquiète pas. Tu me le promets ».La petite fille répond oui de la tête, la gorge nouée. Sa maman, veuve depuis peu, reprend : « ne t’inquiète surtout pas, j’ai demandé à maman Marie de prendre soin de toi et au Seigneur de t’ouvrir la route. Ton papa veille aussi sur toi alors tu seras courageuse ».C’était les mots de ma mère avant que je ne quitte ma maison, ma famille, mon île… la Martinique. J’avais 11 ans et j’ai simplement compris qu’elle allait prier pour moi. Le soir je prenais l’avion pour rentrer directement à l’hôpital en France. Il était urgent d’agir. Les médecins me donnaient tout au plus deux ans à vivre

La confiance et la certitude de ma mère que Jésus et Marie m’accompagnaient étaient devenues miennes. Un passage rapide dans trois hôpitaux et dans un quatrième, cinq années de traitement plus ou moins invasif, curatif et de maintien, n’ont pas eu raison de cette certitude. J’aurais pu m’écrouler après la trachéotomie et la mise sous assistance respiratoire. Mais non. Pourquoi ?

Je ne saurais toujours pas le dire aujourd’hui. Je sais que j’ai prié, dit beaucoup de « Je vous salue Marie », de « Notre Père », j’ai chanté des Alléluia dans mon cœur et dans ma tête. Et puis, j’ai rencontré beaucoup de monde sur ma route: des médecins qui ont pris le temps de m’expliquer chaque intervention et traitement, des kinés qui m’ont encouragée, des enseignants qui sont venus à mon chevet pour que je m’évade dans les cours, des visiteuses d’hôpitaux dont une est toujours une grande amie, des handicapés qui ont partagé leur expérience avec moi pour que j’aille encore plus loin, des valides qui m’ont regardé autrement que comme une personne handicapée, des religieux et religieuses qui m’ont remplie de confiance et m’ont fait comprendre que j’avais de la valeur pour Dieu, des amis, ma famille… des joies, des blessures, des opportunités qui m’ont conduite dans un sens plutôt que dans un autre.

Et un jour les mots de ma mère ont pris sens dans les paroles du Christ : «En vérité, je vous le dis, demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez, et l’on vous ouvrira ». En faisant confiance à ma mère, c’est en Jésus que j’avais confiance. Il m’a ouvert la route et je l’ai suivi. Ma confiance ne cesse de croître, ma foi se fructifie et j’ai l’envie de partager cette grâce avec d’autres, de donner comme j’ai reçu. C’est ce besoin qui m’a conduite à être son humble servante dans le service de la catéchèse mais aussi auprès des Insuffisants respiratoires de Picardie, d’être disponible pour mes amis et ma famille.

33 ans plus tard, je crois que c’est la promesse reçue d’un chemin ouvert par le Christ qui me fait avancer. Ma vie peut paraître difficile vue de l’extérieur, pourtant, je Lui rends grâce dans l’attente de la GRANDE rencontre. Pour moi, c’est une belle espérance.
Viviane ROGES ( Saleux)


  • Il a encore neigé aujourd 'hui.

jeudi 28 janvier 2010

jeudi 28 Janvier 2010 Le coucou

Le coucou

Le coucou est une horloge facétieuse qui surprend et enseigne la patience .